Les mécanismes du cerveau commencent à être mieux compris en particulier avec l’avancée des neurosciences. Toutefois, ces études n’en sont encore qu’à leur balbutiement.

 

de « Que Choisir – Votre cerveau, un allié à tout âge »

Composé de 100 milliards de neurones, le cerveau est le siège de toutes les pensées, décisions, émotions, raisonnements… C’est le siège de notre activité mentale.

Mieux comprendre comme il fonctionne va permettre de donner un espoir pour résoudre des maladies comme Alzheimer, Parkinson… mais à un niveau plus humble, comprendre comment on pense quand on pense nous permet aussi de développer nos compétences dans nos domaines de réussite et d’alléger nos sentiments d’impuissance dans les activités moins intuitives.

Antoine de La Garanderie (1920-2010) philosophe, pédagogue, humaniste, a mené toute sa vie un travail de recherche auprès d’élèves pour comprendre pourquoi certains élèves réussissent là où d’autres échouent. Son étude a porté sur les processus mentaux de l’apprentissage. Il faut noter que les neurosciences valident aujourd’hui les conclusions de ses recherches, notamment sur l’attention et la mémoration, deux grands sujets de préoccupation actuelle.

Dans l’article « les quatre piliers de l’apprentissage » tiré de la revue « Sciences Humaines » oct2019, Stanislas Dehaene dit que « pour bien apprendre, il faut avoir une idée claire du but à atteindre » et surtout que pour « mieux assimiler les connaissances, l’élève doit être actif : il a intérêt à reformuler ces savoirs en mots et en pensées qui font sens pour lui ». Ces deux idées avaient été explorées par A. de La Garanderie dans sa démarche de la « Gestion mentale » : les processus des gestes mentaux. Lui, parlait non de but, mais de projet, et il a montré que toute personne doit, dans sa pensée, se faire des évocations soit en mots, soit en images abstraites ou concrètes, soit en sons, soit en mouvement… évocations qui sont propres à chaque individu et qui évoluent en fonction des apprentissages demandés.

Bien que de nombreuses similitudes puissent s’observer entre cette démarche des processus des gestes mentaux et les neurosciences, je déplore que cela ne soit pas davantage reconnu et médiatisé, à croire que des théories empiriques aient du mal à être accréditées par des chercheurs scientifiques.

Autre point important soulevé aussi bien par A. de La Garanderie que par les Neuroscientifiques, un élève doit être actif pour apprendre. Ce dernier doit se faire des représentations mentales de ce qu’il lui est donné à travailler, sinon, il ne restera de son apprentissage qu’un grand espace vide dans son cerveau. Il en est de même pour chacun de nous qui lisons une page de livre sans en avoir compris un mot. Notre cerveau n’a pas traité les informations données par les mots que nos yeux ont lus, il faut alors reprendre la lecture en son début.

Finalement, être curieux, être actif sont d’excellents stimulants pour notre cerveau et cela permet de consolider les acquis. En plus, il est rassurant est de savoir qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre : notre cerveau est toujours actif et il crée des neurones en permanence (certes, en moindre nombre au fur et à mesure que l’âge avance). Seuls les neurones non connectés entre eux meurent rapidement ; alors stimulons, entretenons nos neurones par tous les moyens. Jouons, lisons, bougeons, découvrons… !