Voilà une semaine jour pour jour que nous sommes tous confinés et confrontés pour beaucoup d’entre nous à comment faire travailler sereinement et efficacement nos enfants à la maison.

Pas facile !

 

Je vous propose quelques idées faciles à mettre en pratique pour aider vos jeunes enfants à développer leur mémorisation. Je m’adresse ici davantage à des enfants de primaire, mais les collégiens et lycéens peuvent aussi s’inspirer de cette méthode pour leur travail.

 

La réactivation.

La mémoire a besoin d’être réactivée régulièrement pour durer dans le temps.

 

En se mettant au travail :

Chaque jour, lors de la mise au travail, demandez à votre enfant une ou deux choses dont il se souvient ou qu’il a apprises la veille.

Attention, ne vous attendez pas à ce qu’il vous passe en revue toutes les leçons faites. Se remémorer une chose ou deux est déjà super. Et s’il se souvient uniquement du repas du midi, c’est déjà un début ! Toutes les réponses sont bonnes… il n’y a jamais de mauvaises réponses.

 

En fin de travail :

Fermez tous les cahiers, et laissez-lui quelques instants pour qu’il repasse dans sa tête ce qu’il vient d’apprendre aujourd’hui.

Puis, prévenez-le que le lendemain, avant de commencer le travail, vous lui poserez de nouveau la même question. Présentez-lui cela sous forme de jeu, ce qui dynamisera l’activité.

Le fait d’être mis en projet d’un jour sur l’autre pour retrouver des informations va rendre votre enfant plus attentif lors de ses leçons et surtout va aider à réactiver ce qui y a été stocké dans son cerveau.

Pour rendre cette activité plus vivante, voilà une piste que je propose : faites ce jeu dans les deux sens : vous, Parent, posez la question à votre jeune, mais, lui aussi, vous pose la question pour savoir ce que vous avez retenu de votre travail ou d’une activité faite la veille. Petit défi entre vous pour travailler vos mémoires respectives.

 

Quel intérêt à ce jeu :

Comme l’ont bien montré les découvertes des Neurosciences, la mémoire a besoin de réactivation régulière pour créer des « autoroutes de neurones » (cf. Steve Masson, chercheur canadien en Neuroéducation) et ainsi stocker des informations de façon durable.

Réactiver ne veut pas dire relire son cours, mais rechercher dans sa mémoire ce qui nous reste sur un sujet donné.

Ci-dessous un schéma qui montre l’intérêt de la réactivation, car sans réactivation, on oublie !

 

Réactiver, c’est rechercher dans sa mémoire !

Mais cette réactivation n’est efficace que si l’on n’a rien devant les yeux. Les cours et livres sont donc fermés pour que l’activité se déroule dans la pensée de l’apprenant.

Il y a beaucoup de façons de réactiver ; en voici une simple à mettre en œuvre pour des collégiens ou lycéens.

À chaque brossage des dents, les trois-quatre minutes préconisées peuvent constituer un temps pour repenser à l’activité faite la veille ou le matin même. Cela permet de vérifier que le stock d’informations sur une leçon travaillée est bien présent dans sa mémoire. Et si l’on a un trou de mémoire (l’expression prend tout son sens !), c’est le moment de prendre le temps pour rouvrir son cours.

 

La mémoire et le sommeil :

De nombreuses études montrent aussi le lien étroit entre une bonne mémorisation et un bon sommeil.

Quantité et qualité de ce dernier sont primordiales pour consolider notre stock d’informations. Elles sont ainsi « redigérées » pendant la nuit. D’où l’importance chez des enfants de se coucher à heures régulières et de dormir suffisamment.

L’article tiré de « Votre cerveau – un allié à tout âge », Que Choisir, p.234

 

Bon confinement à tous !